5 scénarios pour 2022
A quatorze mois de l'élection présidentielle de 2022, nous vous proposons de passer en revue les scénarios les plus probables qui se dessinent et leurs différentes implications politiques.
1. Le statu-quo
C'est, à peu de chose près, la réédition de la campagne 2017. Un paysage politique globalement inchangé, une campagne présidentielle atone, faite de polémiques et de petites phrases, et un nouveau duel entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron (ou un candidat analogue : Hidalgo, Jadot, Hollande, Philippe...). Un scénario qui se conclura inévitablement par une troisième défaite de Marine Le Pen, et par la réélection du candidat mondialiste.
2. Le retour de l'alternance fonctionnelle Ici se referme la parenthèse néo-centriste ouverte par l'élection d'Emmanuel Macron, et le paysage politique français renoue avec le vieux clivage entre la "gauche" et la "droite", respectivement incarnées par une coalition PS et une coalition LR. Le camp national, émietté, ne parvient pas à franchir le premier tour et laisse le champ libre à la droite républicaine qui se refait une santé lors des élections locales. La gauche de la gauche s'embourbe dans des querelles de chapelles et laisse une coalition sociale-démocrate, portée par le PS et/ou EELV, prendre le leadership. Compte-tenu de l'état actuel des forces en question, cette hypothèse reste peu probable. Mais si elle se réalisait, la France poursuivrait son déclin et le camp national se contenterait, une nouvelle fois, de faire de la figuration au sein d'une opposition éclatée.
3. La surprise à gauche
Dans ce scénario, la multiplication des candidatures à droite, faute d'un leadership incontesté et d'un projet de rassemblement sérieux, contraste avec l'émulation suscitée par la campagne de Jean-Luc Mélenchon et sa capacité à innover et à rassembler au-delà de la France Insoumise (notamment les écologistes). Marine Le Pen est éliminée dès le premier tour, et le second tour se joue entre Emmanuel Macron (ou, encore une fois, un candidat analogue) et Jean-Luc Mélenchon. S'il est peu probable que ce dernier remporte l'élection, même si cette possibilité n'est pas à exclure, une telle configuration l'introniserait en tant que principal figure d'opposition pendant les 5 prochaines années et marquerait un recul historique, tant pour le camp national que pour la France.
4. Le piège néo-sarkozyste
Cette fois, c'est à droite que tout se joue. Un candidat surprise émerge. Il mise sur "l'union des droites" et se réapproprie les thématiques et le discours populistes. Marine Le Pen, fragilisée en interne et à la tête d'un parti en faillite, n'est pas en mesure de résister et doit gérer des velléités de scission. Lassés des vieux partis et exprimant une volonté de renouvellement, une part importante des électeurs se reportent sur cette candidature, lui permettant d'accéder au second tour et de l'emporter face au candidat du Système. Problème : derrière les promesses de rupture et les discours enflammés, son programme se résume à des mesures symboliques qui polarisent le débat public mais ne règlent rien des problèmes qu'elles prétendent soulever. Pire : derrière le masque du populisme, c'est bien la droite affairiste qui est de retour aux commandes et qui s'empresse de reprendre son programme de démantèlement de l'État par son asservissement à l'Union Européenne et aux nouvelles féodalités financières. À l'instar de la présidence Sarkozy, c'est une douche froide pour les électeurs qui ne manqueront pas de sanctionner cette expérience dans les urnes. Encore cinq ans de perdus.
5. Les derniers seront les premiers
Lesté par ses dettes, par ses carences programmatiques et par les erreurs cumulées de sa présidente, le RN s'enlise et ne parvient pas à décoller. Pourtant, en face, le candidat du Système est plus impopulaire que jamais et l'opinion est mûre pour le changement. Portés par cette profonde aspiration, les mouvements identitaires, souverainistes et conservateurs marquent des points et parviennent peu à peu à sortir de la marginalité. Mais tous savent qu'il leur est impossible de gagner seuls et qu'ils ont une occasion historique de changer la donne. De bon gré ou sous la pression des circonstances et de leurs bases militantes, ils s'entendent pour former une coalition en se réunissant autour d'un programme commun de gouvernement et en désignant un candidat unique à l'occasion d'une primaire ouverte. La dynamique médiatique ainsi engagée ne manque pas de brusquer le paysage politique français et de ringardiser leurs adversaires. La victoire est à leur portée et, demain, la France pourra peut-être enfin se relever.
Conclusion : Rien n'est écrit, tout peut encore arriver. Mais quel que soit le scénario, l'émergence d'un pôle de droite alternative dans le paysage politique français est une condition indispensable à la recomposition en profondeur de la droite française et à l'ouverture de nouvelles perspectives pour les mois et les années à venir. Le lancement du Mouvement National-Démocrate, il y a six mois, vise à donner une représentation politique à un courant d'opinion émergent qui ne se reconnaît plus dans les partis traditionnels. C'est aussi l'occasion de défier le politiquement correct, de développer des idées nouvelles, de faire bouger les lignes et de lever le voile sur les impostures de tous bords.
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