Référendum sur le climat : pour nous c'est non !
Communiqué du Mouvement National-Démocrate
Devant les cent cinquante participants tirés au sort de la Convention citoyenne pour le climat, Emmanuel Macron a évoqué le 14 décembre 2020 l’éventualité d’un référendum qui introduirait dans la Constitution de la Vème République une préoccupation climatique. En cas d’approbation populaire, un troisième alinéa serait ajouté à l’article 1er ("La République garantit la préservation de la biodiversité, de l’environnement et lutte contre le dérèglement climatique"). Quant au deuxième alinéa du préambule, il serait réécrit dans un sens nettement mondialiste : "La conciliation des droits, libertés et principes qui en résultent ne saurait compromettre la préservation de l’environnement, patrimoine commun de l’humanité."
Favorable à l’appel au peuple français, le Mouvement National-Démocrate pourrait se féliciter de cette suggestion référendaire qui dépend cependant du bon vouloir de la fausse droite majoritaire au Sénat. Toutefois, le sujet abordé ne peut que faire sourire. Depuis quand le climat devrait-il être défendu ? Contre qui ou contre quoi ? Ira-t-on vers l’inconstitutionnalité des fortes chutes de neige en octobre ou d’un début de sécheresse en mai ? Se dirigerait-on finalement vers un "climatotropisme" despotique ? La France ne connaîtrait-elle d’ailleurs qu’un seul et unique climat ? Il est vrai que les écoles de la République n’enseignent plus la variété des climats océanique, montagnard, méditerranéen, continental, tropical, désertique froid, etc.
Les commentateurs politiques ont vu dans l’annonce du chef de l’État un coup politicien à l'approche de l’élection présidentielle. Si jamais s’organisait ce référendum, il faut craindre qu’outre un déferlement de propagande médiatique favorable au "Oui", nos compatriotes s’en détournent et s’abstiennent massivement à l’instar des précédents de 1988 sur les accords de la Nouvelle-Calédonie et de 2000 sur l’exécrable quinquennat. Le principe même du référendum - déjà ébréché par l'escamotage des résultats du référendum de 2005 - risquerait d'y perdre sa crédibilité et sa légitimité.
Pire encore : la subordination de l'ensemble de nos droits constitutionnels à l'impératif écologique pourrait bien préfigurer la mise en place d'un véritable éco-totalitarisme qui donnerait toute latitude aux juges, au Parlement et aux inquisiteurs médiatiques pour restreindre nos libertés fondamentales, pour multiplier les contraintes normatives et pour accroître encore davantage la pression fiscale en prenant prétexte de la "lutte contre le réchauffement climatique". Verra-t-on demain des citoyens assignés à résidence les jours de pic de pollution parce qu'ils se refuseraient encore à utiliser les transports en commun bondés ou à troquer leur vieille voiture diesel pour un véhicule électrique ? Des municipalités ou des PME seront-elles poursuivies et sanctionnées pour n'avoir pas suffisamment réduit l'empreinte carbone de leurs activités ? Des éleveurs, artisans bouchers ou restaurateurs devront-ils s'acquitter d'un nouvel impôt dissuasif au nom de la protection animale et de la nouvelle doxa veganiste ? Les climatosceptiques seront-ils bientôt muselés et traînés devant les tribunaux pour avoir osé douter d'une thèse scientifique discutable désormais érigée en dogme constitutionnel ?
Voilà pourquoi, dans l'hypothèse où un tel référendum serait effectivement organisé, le Mouvement National-Démocrate appellera les Français à rejeter massivement cette réforme constitutionnelle. Car si l'urgence est effectivement d'engager une grande réforme des institutions de la Vème République, celle-ci devrait plutôt porter sur l'organisation des pouvoirs publics, le rétablissement de la souveraineté nationale, la restitution aux Français de leurs libertés fondamentales et la rénovation en profondeur de notre système démocratique comme nous le proposons dans le programme Renaissance.
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