Retraites : une réforme injuste et inefficace
Communiqué du Mouvement National-Démocrate
Le projet de réforme des retraites porté par le gouvernement Borne-Macron sera présenté au Parlement dès le mois de février et suscite déjà une contestation massive de la part des organisations syndicales et d'une majorité de français. Cette réforme prévoit en effet de repousser l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans et de porter à 43 ans le nombre d'années de cotisations nécessaires pour une retraite à taux plein. La réforme entend également supprimer les régimes spéciaux de retraite par un nivellement général et un alignement de la durée de cotisation.
Depuis 1993, plusieurs réformes de notre système de retraite ont été engagées (Balladur en 1993, Fillon en 2003, Woerth en 2010, Touraine en 2014...). Elles prétendaient toutes, à chaque fois, garantir l'équilibre du système de retraite en allongeant la durée de cotisation et en repoussant l'âge légal de départ à la retraite. La réforme présentée par Elisabeth Borne ne déroge pas à ces éléments de langage. Une fois encore, c'est le déficit du régime des retraites qui est invoqué pour justifier ces nouvelles mesures, et une fois encore ce sont les travailleurs qui en seront la principale variable d'ajustement : travailler plus pour gagner moins (inflation oblige), et travailler plus longtemps alors que l'espérance de vie en bonne santé est de 63 ans pour les hommes et de 64 ans pour les femmes, que 25% des salariés les plus pauvres sont déjà décédés à 62 ans et que le taux de chômage et d'invalidité augmente à partir de l'âge de 50 ans. En résumé, cette réforme se contentera de priver des millions de travailleurs de leurs droits à la retraite en bonne santé, et fera peser sur l'assurance chômage, la Sécurité Sociale et le régime des pensions d'invalidité les fausses économies réalisées par le régime des retraites.
En France, le système de retraites par répartition repose sur la solidarité intergénérationnelle : ce sont les actifs qui cotisent pour les retraités d'aujourd'hui et ouvrent ainsi leurs droits futurs à la retraite. Ainsi, l'équilibre de ce système repose sur deux variables : le nombre de retraités et le niveau de leurs pensions d'une part, et le nombre d'actifs et le niveau de leurs salaires - et donc de leurs cotisations - d'autre part. Dans un contexte de vieillissement de la population française et de précarisation accélérée des travailleurs, le déséquilibre du système est ainsi évalué à 12 milliards d'euros pour la période 2022/2032.
Si l'on peut d'abord s'interroger sur le choix de faire peser une fois encore tous les efforts sur les travailleurs, et notamment les plus modestes, alors que le gouvernement dépense chaque année plusieurs dizaines de milliards d'euros pour couvrir les coûts considérables, directs et indirects, d'une folle politique migratoire poursuivie en dépit du bon sens et de l'intérêt national, si l'on peut également questionner la bonne foi du gouvernement Macron qui prétend lutter contre les déficits après avoir porté l'endettement public à un niveau inédit en un seul quinquennat et continue de dilapider l'argent public en subventionnant des gouvernements étrangers (comme en Ukraine ou en Afrique) et en compromettant le climat économique de notre pays par des choix diplomatiques hasardeux, il convient aussi de pointer l'absence de toute politique volontariste en matière de relance de la natalité et de soutien des familles françaises qui permettrait pourtant de conjurer le spectre d'un hiver démographique et de ses conséquences désastreuses pour notre modèle social.
Le Mouvement National-Démocrate s'oppose donc à cette réforme des retraites et soutient la mobilisation des travailleurs contre le gouvernement Borne qui menace déjà d'utiliser à nouveau le 49-3 pour court-circuiter la représentation nationale et faire passer en force son projet de régression sociale. Le MND dénonce la duplicité des centrales syndicales qui prétendent aujourd'hui combattre l'action d'un gouvernement qu'elles ont pourtant contribué à reconduire au prétexte fallacieux de "lutter contre l'extrême-droite" lors des élections de 2022. Dans l'intérêt supérieur de la Nation, nous appelons les parlementaires de tous bords à voter une motion de censure, d'où qu'elle vienne, pour renverser au plus tôt ce gouvernement. Enfin, le MND rappelle que seule une action résolue de lutte contre l'immigration et les coûts considérables qu'elle fait peser sur notre modèle social (fraudes, allocations diverses, insécurité, nivellement des salaires..) ainsi qu'une politique de relance de la natalité et de soutien aux familles françaises pourra permettre de garantir à terme l'équilibre de notre système de retraite et de notre modèle social sans report de l'âge légal de départ à la retraite et sans allongement de la durée de cotisation.
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